Notre Histoire
Découvrez l’histoire de la Répara-Auriples
La répara
réparate
Avant 1790, La Répara était une communauté de l’élection de Montélimar, de la subdélégation et de la sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du Diocèse de Die et dont l’église était celle d’un prieuré de l’ordre de St Augustin, filiation de St Thiers de Saou, « Prioratus de Réparata »15ème siècle (Pouillé de Die).
Elle fut unie à la sacristie de cette abbaye au cours du 15ème siècle dont le titulaire était collateur et décimateur de cette paroisse. Ce Prieuré fut ruiné au 16ème siècle (guerres de religion), de ce fait le service paroissial fut fait dans l’église d’Auriples
Au point de vue féodal, La Répara fut séparée d’Auriples au 16ème siècle et donnée aux Dufour, puis acquise par les Dumont en 1740, qui en étaient encore les seigneurs en 1790.
Quelques faits :
En 1735, sur 341 livres collectées comme impôts, il y en a 266 pour le roi, 6 pour le châtelain, 3 pour le secrétaire, 15 pour les droits de recette, etc. 1744, l’impôt sur la capitation donne 70 livres.
1747 Pour Gilles, député à l’Assemblé de Dieulefit, 24 livres, 12 au châtelain, 92 à Emery pour reliquat de son compte consulaire, 6 pour ses voyages à Montélimar.
1749 Frais de la communauté :
- Maître d’école 36 livres,
- Entretien de l’église 6 livres, autant pour le curé,
- 3 livres pour le voyage du consul à Die, 2 pour le cierge pascal.
Total 53 livres.
On trouve parmi les contribuables : Jean DUMONT, LABRI, Richard EYMERI, LATTARD, MONTEILLET, DUMONT, GILLES, PLANTE, BOUTARAIN.
1782 Le cadastre mentionne, Noble BARTHELEMY de VILLENEUVE, Noble BONTOUX de VILLENEUVE, APPAIX, MAGNET.
1792 Le maire est Pierre LAMBERT.
Auriples
Du latin aura, signifiant vent
Châtelard d’Auriples :
château qui dominait le village féodal.
1324 « Castrum de Auripla »
1459 « Castrum Auripli »
16ème siècle « Le Châsteau d’Oriple »
Le village et le château furent ruinés au début du 16ème siècle.
Le château reçu une restauration partielle, mais fut définitivement ruiné par ordre de Mayenne, vers 1583. Ce travail fut exécuté par le capitaine Du FOUR, sa compagnie et les paysans des alentours.
Maison forte de Combet « Combetz» en 1590 (Parcellaire d’Autichamps)
Prieuré d’Auriples
Il en reste l’église actuelle, à côté du hameau des Lombards.
« Prioratus de Aurripla »,14ème siècle. Ancien prieuré de l’Ordre de St Augustin, filiation de St Thiers de Saoû, sous le vocable de Saint Pierre connu dès 1318.
Seigneurs
Terre du patrimoine des Comtes de Valentinois, inféodée en 1448, à Guillaume bâtard de Poitiers dont les biens confisqués en 1448 furent donnés aux d’Eurre, recouvrés par les Poitiers St-Vallier, elle passa en 1548 à Diane de Poitiers. Claude de Lorraine, gendre de celle-ci, vendit Auriples aux Sauvain du Cheylard dont l’héritière s’allia en 1612 avec les La Tour Gouvernet qui en sont restés les seigneurs jusqu’en 1790.
Ferme du Cheylard ou Caylard
Actuelle maison Gachon. Il y avait là une grosse maison noble, où dans la grande salle on pouvait brûler des arbres entiers, détruite depuis une vingtaine d’année (vers 1958). Les Sauvain du Chaylard y habitèrent.
Maison forte de Portefaix
Il reste une partie de la cage de l’escalier à vis avec fenêtres à meneaux.
Maison Tavan au Péage, maison bourgeoise construite vers 1700
Quelques faits :
- 1698 : Un sieur Mège est consul d’Auriples. Le même est Châtelain de 1704 à 1710
- 12 mars 1719 : tirage au sort des garçons d’Auriples, Manas et Charols pour fournir un milicien.
- 1720 : La communauté vote 28 livres pour la ligne de santé de Provence.
- 1721 : 19 janvier, envoi d’un homme armé à la ligne de santé de St Paul trois Château
- Un homme vêtu de blanc qui avait traversé la ligne est mis à mort.
- 1740 : Henri de la Tour était marquis de Soyans et Montauban seigneur d’Auriples.
- 1751 / 1752 : Captation de la source de Vaumane et installation des conduites allant au Péage.
- 1792 : Le maire est Antoine Plan.
En l’An 6, (1797), l’aubergiste du Péage est François Jullien.
An 7, Antoine Trignac et Jean Montallet d’Auriples, font partie de la colonne mobile, formée à Puy St Martin pour donner la chasse aux bandes royalistes.
- Coordonnées à la borne géodésique entre les 3 croix : 810,64 x 265,48. Parcelle 56. Altitude à ce point : 489,80m.
- En A, emplacement du château fort.
- En B, enclos par les remparts, le village.
- Entre les points a et b, il y a encore 5 pans de murs, le plus important vers le point b, a encore son couronnement avec créneaux, chemin de ronde, hauteur maximum de 10m, épaisseur à la base de 1,30m.
- Sur cette face, longueur approximative de 200 mètres.
- Entre a et c, murs détruits, tracé estimé d’après la plateforme et les éboulements de pierres. Ce tracé, de même que le raccordement Est avec la colline, très approximatif, donne tout de même, une vue générale de l’ensemble.
- Point 1 : emplacement supposé de la chapelle d’après les dires de vieux paysans.
- Point 2 : seule maison du village féodal mesurable : 5,50m x 14 m à l’intérieur. Le pignon Sud est presque intact.
- f – f : falaises rocheuses.
- Point d : emplacement du mur Sud du Château, il barrait l’éperon.
- En 3 : chemin passant sous le rempart Ouest, il traverse tout le plateau, venant de la Combe Bareau, au-dessus de Soyans.
- En 4 : chemin de mi-pente Ouest.
- 5 : maison dite du « Châtelard » et chemin d’accès au village féodal.
- En e : sur les rochers, restes d’une tour de guet. Les tours du rempart difficilement discernables ne sont pas repérées.
Les 3 croix, plantées en calvaire date de 1932.
La plaine, au Nord de l’éperon a son point bas à 297 m.
La chapelle pourrait être « Capella Sancti Sébastiani » 15ème siècle (pouillé de Valence), que je n’ai repéré nulle part ailleurs dans la commune. Il y a 50 ans, (vers 1928) on en voyait encore des murs mais à cette époque un entrepreneur M. Rousset exploitait les ruines comme carrière.
Le chemin N°3 traverse la plaine de Borne, étendue de 3 hectares, qui était encore cultivée il y a quelques années et descend vers le lieu-dit « Prémonier » où se trouve la ferme Vignon, construite en 1771 et habitée depuis par la même famille.
L’ensemble féodal qui appartenait aux Poitiers est connu depuis 1159. « Auriplum » Cartulaire de Die, 44.
Le déclin du village féodal date du début du 16ème siècle.
Il y avait encore quelques habitants vers 1870.
Déjà très ruiné, le château fut définitivement rasé en 1583, par ordre de Mayenne. C’est le capitaine Du FOUR qui en fut chargé, avec sa compagnie et les paysans réquisitionnés des environs. Il reçut en récompense, les terres de la Répara où il fit édifier, sur un mamelon, une maison forte, connue vers 1730 sous le nom de « Châteauvieux ».
Puy St Martin le 25/10/1978
Paul Vallette
Notre Patrimoine
AURIPLES Canton de Crest Sud – Eglise d’Auriples – N° 4 Eglise
Cette église est commune aux paroisses d’Auriples et de La Répara de même que le cimetière.
La commune de la Répara n’a jamais eu d’église. Il y avait un prieuré « Prioratus de Réparata » de l’Ordre de St Augustin, filiation de St Thiers de Saoû, qui fut détruit au 16ème siècle, avec sa chapelle. A cette époque Auriples et La Répara formaient un même mandement (aux Poitiers Saint-Vallier) dont la communauté de la Répara fut séparée et donnée au capitaine Du Four vers 1583.
L’église d’Auriples située à côté du hameau des Lombards (coordonnées 811,20 – 265,10) était celle d’un prieuré de même ordre, même filiation « Prioratus de Aurripla » au 14me siècle. L’église était sous le vocable de St Pierre, actuellement elle est dédiée à St Loup. Ce prieuré avait disparu à la fin du 17ème siècle.
Emplacement :
Il était au sud de l’église et il en reste une plateforme (où l’on a établi une petite maison moderne).A peu près au centre de cette plateforme et à 21 pas du mur de la nef, d’après un vieux paysan, il y aurait un puits recouvert d’une grande lauze. Ce puits vu et mesuré, aurait 60 cm de Ø (2 pieds), et une profondeur évaluée à 5 ou 6m cela pourrait être un puits romain. Au sud de la plateforme, au cours de travaux, furent trouvées plusieurs sépultures sous lauzes et tuiles romaines.
Aspect :
Cette église a été maintes fois remaniée. Il y a environ un siècle, (1867), on a ajouté 2 chapelles latérales qui forment transept. Au nord il y avait déjà une chapelle ouverte vers le milieu de la nef entre cette chapelle et la nouvelle, l’intervalle a créé un passage formant une entrée latérale.
Les 2 chapelles récentes sont sous voûtes d’arête, la plus ancienne également, mais avec nervures, elle a un angle extérieur avec chaînage de pierres à bossage. La voûte de la nef est en plein cintre, de même que celle du chœur, qui est plus élevée et repose sur des pilastres très massifs car l’ensemble supporte le clocher qui extérieurement, a environ 5 mètres de côté. Il est percé de 4 baies en plein cintre celles du Nord et du Sud servent de passage à 2 cloches dont les supports pivotent directement dans les murs.
Les cloches :
Elles ont environ 70 cm de diamètre à la base. Il ne m’a pas été possible de monter dans le clocher auquel on accède extérieurement par un système d’échelle en fer aboutissant à une trappe ouverte dans le passage nord entre les 2 chapelles. L’échelle intérieure en bois étant trop courte et en mauvais état. La cloche Sud serait du 17ème siècle. (Elle porte la date, 1697)
Le clocher :
Le clocher, très surbaissé, en pierres bien appareillées, pourrait être du 11ème ou 12ème siècle. L’abbé Martin, desservant de plusieurs paroisses de la région, il y a 10 ans le comparait à St Pierre de Chabrillan, du même canton. Le sommet au-dessus des fenêtres, a été repris à une date inconnue dans un appareil très irrégulier. Les tuiles qui dépassent du toit sont supportées par des lauzes. La hauteur du clocher au-dessus du sol extérieur est d’environ 16 m.
Nef :
Extérieurement elle est renforcée par 2 contreforts de chaque côté, montant jusqu’au toit, très rustique de 80cm de dépassement, sur 1 m de large l’axe du 1er est à 2,75m de la façade ouest, celui du 2ème à 6,25m.
Le 2ème contrefort Sud est en bordure d’une petite construction, formant salle de catéchisme. Le 2ème du Nord forme pilier de soutient de la chapelle ancienne. La façade Sud est la seule de l’ensemble (automne 1987), dont les pierres n’ont pas été rejointées, ce qui donne un ensemble très irrégulier, avec beaucoup de blocs de remplacés. Entre les 2 contreforts, de chaque côté il y a une fenêtre en plein cintre, avec (un large ébrasement intérieur et également une au-dessus de la sacristie. Chaque côté du transept est percé d’un grand oeil de bœuf de 1,50m de Ø avec une large bordure de pierres en moulure simple. Il y a une baie étroite au centre de l’abside et une également au-dessus du portail Ouest qui a une simple bordure en plein cintre.
La largeur extérieure de la nef est de 8m avec des murs de 1,10m d’épaisseur. L’ensemble du monument fait très écrasé. L’orientation Est-ouest est parfaite.
Intérieur de l’église :
Longueur jusqu’à l’entrée de l’abside 19m. Longueur de l’abside : 2,30 m.
Largeur de la nef 5,90 m. Largeur totale du transept 15,90m
Longueur des chapelles formant le transept 5m. Largeur 4,10m.
Chapelle ancienne Nord dédiée à la Vierge 4m x 4m.
Hauteur de la nef au sommet de la voûte 7m.
Le chœur est surélevé de 30 cm, par rapport au sol de la nef. Sa hauteur est de 9m.
De part et d’autre, à l’entrée de l’abside, 2 colonnes dont le fût a 1,90m et 15 à 16 cm de diamètre surmontées de chapiteaux à denticules retombantes soutiennent le départ de 5 arcatures formant bordure sous la voûte de l’abside.
La sacristie mesure 3,3Om x 3,40 m. Tout l’intérieur de l’église, y compris l’autel est recouvert d’un badigeon blanc.
2 particularités :
- Il n’y a pas d’escalier pour monter à la chaire, mais une porte qui traverse le mur et débouche dans l’entrée nord, plus haute. En face, côté sud, dans l’épaisseur du mur, il y a une cavité de la grandeur d’une porte, fermée par un rideau. Elle est séparée de la sacristie par une cloison, avec une lucarne grillagée c’est un ancien confessionnal.
- L’autel ancien est en calcaire, à l’arrière, un pilier à section carrée supporte une statue de St Loup de plus d’un mètre de haut. Devant ce pilier, le tabernacle a la forme d’une tour carrée. Le retable a une prédelle ornée de pampres de vigne. La table d’autel est supportée par 3 colonnettes. On y accède par 2 marches.
L’autel moderne à l’avant du chœur est une très belle table en bois d’orme polie, don des notables vers 1960.
Mobilier
Le chemin de croix a des cadres avec dessous des cartouches incorporés, indiquant le n° de la station. Les peintures sont très fines, avec des personnages aux détails très fouillés, comme dans une miniature un peu en style clair-obscur. Probablement du début du 19ème.
Dans la chapelle ancienne, un tableau, Vierge à la rose copie de Rambeaud ?
Dans la même chapelle, un très austère confessionnal en noyer, qui aurait été fait vers 1793 – 1794 par un prêtre réfractaire le curé Monteilhet, caché dans la soupente d’une maison au hameau des Lombards.
La chaire est très simple, en noyer, à panneaux droits.
Il y a un banc de chantre mobile qui parait ancien.
Les fonds baptismaux sont coiffés d’un coffre en forme de chapelle.
Les placards et boiseries de la sacristie en panneaux droits de noyers sont en bon état.
Il y a une bannière de procession de St Loup en soie brodée, avec le personnage en demi-relief, qui parait ancienne. Et une de la Vierge plus récente.
Les statues diverses sont en plâtre, avec des couleurs très vives.
Le bénitier à gauche de la porte de la chapelle Nord, est formé d’une coquille de tridacne de 30 cm de long.
Cette église est bien entretenue, l’intérieur est très propre. Il y a toutefois une fente assez importante du haut en bas du mur de la nef, au sud-ouest, due parait-il à un écoulement souterrain d’eau.
Calvaire derrière l’église :
Socle en calcaire blanc et finement bouchardé. Base formant 2 marches l’une de 100cm par 110, hauteur 18 cm, l’autre de 80 x 80 cm de hauteur 15. Le dé a 45 x 45 cm de section hauteur totale 1m, avec à la base, une partie élargie de 20 cm de haut sur 50 x 50 de section.
Au-dessus, la corniche se raccordant par un talon a une surface de 60 x 60 cm pour une hauteur de 20 cm. Il n’y a aucune inscription. Les arêtes vives et les cotes précises en cm, montrent une origine récente.
La croix est formée d’un fer en U de 120 x 55, hauteur totale 220 cm, bras au total de 110 cm et le tout peint en rouge. Le Christ en fonte a 80 cm de haut, il porte une couronne d’épines très saillante, il est peint en blanc ainsi que l’écusson qui porte les lettres I.N.R.I au-dessus. Le christ regarde le Nord.
Seul le socle très bien proportionné a un intérêt artistique.
Derrière l’abside de l’église il y a un ancien cimetière particulier protestant formant un quadrilatère d’environ 10 x 5m, murs en mauvais état et envahi par les ronces. Au centre il apparaît un grand entourage de tombe en fonte, dont le sommet se termine par une suite d’anges sonnant de la trompette (Jugement dernier).
Ce cimetière appartenait à une vieille famille de notable de la commune aujourd’hui éteinte, les Dumont. La municipalité songe à faire raser ce cimetière.
A Puy St Martin le 20/10/1978
Paul Vallette